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Autres monastères et centres d'inspiration orthodoxe

D’une façon générale, grâce aux initiatives du Patriarcat de Constantinople, les orthodoxes semblent avoir un temps d’avance sur ces sujets.
La raison est qu’ils ont su préserver dans leur théologie, leurs liturgies et leurs pratiques – notamment le jeûne et pour certains la prière perpétuelle – hérités du temps de l’Eglise indivise, le lien avec la dimension cosmique du Christ et avec les rythmes naturels des saisons.

Cependant, dans la réalité, peu de communautés orthodoxes – à part le monastère de Solan et quelques autres – incarnent cette vision de façon tangible pour l’instant.

Le monastère orthodoxe celtique Sainte-Présence dans le Morbihan

Le monastère Sainte-Présence a choisi, dès sa fondation, de s’engager dans une démarche de sobriété radicale sur les pas de saint François d’Assise. Retirés dans un lieu à l’orée de la forêt, qui n’était autrefois que marécages, ces moines, aujourd’hui au nombre de quatre, vivent dans une étroite relation de fraternité avec la nature et les animaux. Les quatre moniales de la communauté vivent au monastère Sainte-Clotilde voisin de façon encore plus « légère ».

La communauté pratique l’écologie dans ses différentes dimensions : construction de bois, panneaux solaires, eau du puits, restauration des anciens bâtiments en pierre sèche et, en gestation, un jardin en permaculture relié aux rythmes cosmiques et liturgiques… A l’occasion de la fête de saint François, des « journées pour la Création » sont organisées autour d’ateliers, de conférences et d’expérimentations concrètes, ouvrant la communauté à des apports extérieurs. Une grande importance est accordée à la liturgie en lien avec les rythmes de la nature et au « vivre ensemble », dans l’idée d’exporter ces connaissances dans des projets communautaires non monastiques.

Le monastère orthodoxe Saint-Michel du Var

Le monastère Saint-Michel du Var de l’Eglise Orthodoxe Française, s’est laissé travailler depuis longtemps par la théologie cosmique héritée des Pères de l’Eglise (Irénée de Lyon, Maxime le Confesseur et Grégoire Palamas). C’est dans l’articulation entre les enseignements proposés par la Philocalie, le message de l’Apocalypse de Jean, la lecture d’ouvrages autour de la collapsologie et les apports de Laudato Si’, que la nécessité d’une conversion globale et immédiate s’est imposée comme une évidence. « Les mots “apocalypse” et “effondrement” sont aujourd’hui d’une brûlante actualité. Les temps actuels de dévoilement s’accompagnent de l’effondrement inéluctable d’un vieux monde, manifesté en particulier par son système socio-économique à bout de souffle. Ce sont aussi des temps de profonds changements et de grandes prises de conscience », souligne frère Martin, responsable du monastère.

Le Centre d’Etude et de Prière de Sainte-Croix en Dordogne

Dans le monde orthodoxe, on peut relever les initiatives du Centre d’Etude et de Prière de Sainte-Croix, fondé en 1983 par le père Philippe Dautais et sa femme Elianthe. Fidèles à la vocation d’accompagnement du centre pour la guérison spirituelle, ils œuvrent à l’articulation entre sensibilisation à l’écologie et mise en pratique dans son lieu de vie. La nourriture biologique et végétarienne provient du potager en insertion, et une attention particulière est portée aux questions d’énergie et d’habitat (présence de chauffe-eaux solaires, de récupérateurs d’eau de pluie, panneaux photovoltaïque etc.).

Par ailleurs, le Centre Sainte-Croix a été dans les premiers à développer le concept d’ « écosite sacré ». Deux colloques « Ecologie et spiritualité » ont été organisés en partenariat avec le réseau des écosites sacrés en 2011 et 2013. Le Centre de Sainte-Croix cherche aujourd’hui à transmettre sa vision en réfléchissant à la création d’une éco-communauté chrétienne.

Le Skite Sainte Foy en Ardèche

frère jean skite sainte foy

Cet ermitage retiré sur les hauteurs de l’Ardèche abrite deux frères orthodoxe qui vivent dans l’inspiration des moines du Mont-Athos. L’un d’eux, le Frère Jean, particulièrement sensible à l’art, est photographe et témoigne à travers ses clichés de l’indicible beauté et simplicité de la nature qui l’entoure. Ce lieu apaisant est aussi connu pour son jardin potager et de fleurs, ainsi que pour les connaissances en cuisine et en nutrition de ses hôtes accueillants.

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