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Des communautés non religieuses

La conversion écologique se vit également dans la sphère laïque et de façon parfois bien plus rapide et plus radicale que dans des communautés religieuses. N’ayant pas les contraintes de type monastiques, et rassemblant le plus souvent des personnes jeunes qui souhaitent “faire Eglise” sans pour autant s’engager dans la vie religieuses, ces lieux expérimentent des modèles de vivre-ensemble ancrés dans la foi et ouverts aux divers courants porteurs de notre société.

L’éco-hameau de la Chaux en Côte d’Or

Loin de tout conformiste comme du tout-confort, Marie et Alexandre Sokolovitch posent leurs sacs en juin 2009 à la ferme de la Chaux en Bourgogne, après des années de nomadisme alternatif au service des jeunes démunis. Leur désir : prendre le temps, à la suite de Jésus, de vivre une simplicité volontaire et évangélique dans la cohérence entre engagement social, écologique et spirituel. « Les évangiles, c’est notre base et notre nourriture. Jésus est notre “modèle” au quotidien. Pour nous Jésus n’est pas juste quelqu’un de sage et tranquille, c’est quelqu’un qui se mouille ! », affirme Alexandre.

Inspirée des communautés de l’Arche de Lanza del Vasto, la ferme de la Chaux est aujourd’hui non seulement un bastion de la sobriété et de la débrouille, mais aussi un lieu de foi où s’expérimentent de façon atypique le partage, l’accueil inconditionnel du prochain et la relation à la terre. Dans ce qui pourrait s’apparenter à une forme de néo-monachisme créatif, les membres de cette communauté se désignent, non sans humour, comme membres du TCHAAP : Tribu Chrétienne Hérétique Altermondialiste et Autogérée de Prière.

L’oasis chrétienne de la Bénisson-Dieu dans la Loire

Ce qui se vit depuis 2016 dans l’éco-hameau de La Bénisson-Dieu, non loin de Roanne, témoigne de ce que peut être une forme d’incarnation de l’écologie intégrale dans un contexte laïc. A l’origine du projet, trois familles qui souhaitent créer une oasis à la campagne, tout en s’ancrant dans une spiritualité chrétienne. « Nous avions le désir de vivre de façon plus authentique, plus proche de la nature, dans une forme de cohérence écologique où la convivialité avait toute sa place. Nous souhaitions également offrir un cadre de vie plus sain à nos enfants », note François Nolle, un des initiateurs.

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