L’Abbaye de Maylis se consacre depuis soixante ans à la culture d’une plante médicinale – appelée la plante de Maylis (lépidium latifolium) – qui lui apporte des revenus substantiels, mais en 2013, toutes les cultures sont infestées par le charançon. « Nous avons voulu tuer le charançon à coup de produits chimiques. Mais cela n’a pas marché, le charançon a fait un bras d’honneur à la science ! », se souvient frère Joseph, le responsable des jardins.
C’est un énorme échec technique, et ne sachant plus à quel saint se vouer, il contacte Hervé Coves, un ingénieur agronome connu pour sa vision alternative, qui lui dit : « ce n’est pas un problème technique, mais une question de vie ». C’est une prise de conscience fulgurante qui conduit frère Joseph et la communauté toute entière à s’engager pour redonner vie à la terre, au jardin, mais aussi à l’ensemble de leur structure.
Des premiers pas autour de la permaculture favorisent un immense élan de conversion à l’écologie qui contamine d’autres abbayes.