Autres centres bouddhistes engagés en écologie

Divers centres bouddhistes sont engagés sur les questions d’écologie à divers degrés et dans différents secteurs. C’est parmi eux que l’on trouve le plus d’ouverture à la question de l’interdépendance avec les autres règnes, notamment le règne animal et la question du soin porté au corps et à la nourriture.

Le temple zen de la Gendronnière dans la Loire

Arrivé du Japon à Paris en 1967, maître Deshimaru fait connaître la pratique de zazen (dans la tradition Sôtô zen) dans toute l’Europe et fonde de nombreux lieux de pratique, à commencer par le temple zen de la Gendronnière (à côté de Blois) en 1980. Retiré au cœur d’un vaste domaine de 80 hectares, avec une magnifique forêt et de petits lacs, ce temple est un lieu idéal pour développer des projets écologiques dans la cohérence avec l’esprit du zen. Ce dernier se veut l’héritier des premiers disciples du Bouddha qui vivaient dans une relation étroite avec la nature et s’en inspiraient. De plus, la pratique du zazen, consistant non seulement à rester assis en silence sur un coussin, mais aussi à pratiquer la vigilance dans tous les gestes du quotidien, peut être vue comme une posture écologique. Elle implique, de facto, une prise de conscience de la responsabilité accrue des conséquences de nos gestes et actions sur le monde.

Le temple zen de Kôsetsu-ji (Suisse)

Dans le même esprit, une des fidèles disciples de maître Deshimaru, Jiko Simone Wolf fonde en 2009 le temple zen de Kôsetsu-ji, en Suisse, à quelques kilomètres du centre zen de la Chaux-de-Fonds. Dans cette ancienne maison de maître, l’écologie s’invite comme une évidence dès le départ, que ce soit dans l’utilisation des matériaux de restauration, le choix d’une chaudière à granulés, les achats responsables ou l’aménagement du jardin. Le potager y est cultivé en biodynamie et produit une grande partie des légumes utilisés à la cuisine, complétés par ceux de la biocoop voisine. La nourriture au temple est majoritairement végétarienne, mais la viande peut parfois faire son apparition dans le menu, pour cultiver, comme une forme d’ascèse, un esprit de souplesse et de gratitude.

Le centre bouddhiste de Mahamoudra Ling (Eure)

Le centre bouddhiste de Mahamoudra Ling propose chaque mois une célébration de libération animale, consistant à rendre à leur vie naturelle à des animaux destinés à la mort. Une pratique qui peut surprendre dans notre société, mais qui est considérée par certains maîtres bouddhistes comme un geste de haute portée spirituelle. Pour le Vénérable Tenga Rinpoche, libérer les êtres sensibles qui sont destinés à être tués est une « suprême pratique de longue vie ».

Le Jardin de la paix (Eure)

Le  Jardin de la paix, fondé par Sofia Stril-Rever et Khoa Nguyen, est inspiré par le principe de responsabilité universelle développé par le Dalaï-lama dans sa vision de la Nouvelle réalité. Ce Jardin de la paix dans la vallée de l’Eure et l’initiative qui l’accompagne Better We Better World, a pour vocation de stimuler les liens de conscience et d’amour avec la Terre et le vivant, de proposer des méditations de reconnexion à soi et à la nature afin d’agir avec justesse pour la guérison de soi et du monde. Le souhait est que cet écosite de sept hectares (doté de trois grandes bâtisses normandes traditionnelles) puisse ancrer la transmission des savoirs et des expertises autour de l’Anthropocène dans un centre d’information et d’apprentissage, un jardin potager solidaire et un sanctuaire pour le soin des animaux.

Le Centre zen de la Falaise Verte

Ce centre sinscrit dans la tradition du bouddhisme zen Rinzai et dépend de sa maison mère,

le Myôshin-ji à Kyôto. Beaucoup dinitiatives ont également été entreprises ici en faveur de l’écologie, notamment autour du jardin ,du compost et du soin à la nourriture (édition d’un livre de recette zen végétarienne)

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