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Les réseaux de la transition

Les courants porteurs de notre société

Parallèlement aux dynamiques écospirituelles, de nombreux courants, initiatives ou lieux porteurs de nouvelles visions et d’espérance se développent au sein de notre monde. Ils apportent des réponses circonstanciées à des problématiques propres à notre temps et peuvent se révéler particulièrement pertinents pour accompagner la conversion en cours des communautés spirituelles, mais également notre transition.

Nous présentons ici les grandes lignes de différents courants émergeants et essentiels

  • la permaculture
  • la pensée systémique
  • Le mouvement des villes en transition
  • les nouvelles formes de gouvernance
  • les pratiques de reliance en profondeur  à la nature
  • l’héritage vivifié des traditions premières
  • l’écoféminisme etc.

1- La permaculture pour une vision élargie des relations

« Inventée » dans les années 1970 en Australie par Bill Mollison et David Holmgren, elle est incontournable par la vision systémique et intégrative qui la sous-tend et qui peut s’appliquer à toutes les sphères : agricole, organisationnelle, familiale, associative, politique, etc. Elle obéit à trois éthiques (prendre soin de la terre, prendre soin des humains et partager équitablement les ressources) ainsi qu’à un ensemble de principes issus de l’étude de la nature : intégrer plutôt que séparer, valoriser les marges et les bordures, encourager la biodiversité, ne pas produire de déchets, observer et interagir, utiliser le changement et y réagir de manière créative, etc.  La permaculture est donc bien plus qu’une méthode pour cultiver la terre, c’est une véritable philosophie de vie.  Ses implications concrètes pour les communautés sont innombrables et la voir ainsi partout présente est un signe d’espérance.

  • Les valeurs et les grands principes de la permaculture ;
  • Permaculture agricole ;
  • Permaculture relationnnelle ;
  • Des lieux et des personnes ;
  • La Ferme du Bec Hellouin. Charles et Perrine Hervé-Gruyer ont développé au sein de leur ferme en Normandie un projet de permaculture exemplaire, proposant diverses expérimentations avant-gardistes, des stages et des formations ;
  • Norbert Fond est formateur en permaculture et accompagne des groupes et des communautés dans la transition vers une relation renouvelée à la nature.

2- Les nouvelles formes de gouvernance au service du vivre-ensemble

Construire le monde nouveau que nous souhaitons voir advenir suppose d’entrer dans de nouveaux modes de fonctionnement et de « faire-ensemble », axés en particulier sur la coopération plutôt que la compétition, le cercle plutôt que la pyramide. Promues par des initiatives pionnières comme l’Université du Nous et les Colibris, ces propositions s’appuient sur des outils ayant fait leurs preuves, tels que la communication non violente, les modes de décision au pouvoir partagé, la sociocratie, l’holacratie ou encore les forums ouverts. Ils favorisent l’émergence de la créativité individuelle au service de l’intelligence collective, le passage du « je » au « nous ». Il va de soi que, dans le cadre des communautés monastiques, ces nouvelles formes de gouvernance devront être adaptées pour intégrer des éléments particuliers de leur culture comme le principe d’obéissance. On peut bien sûr aussi imaginer que cette culture évolue, en s’ouvrant à d’autres façons de voir et de fonctionner.

  • L’Université du Nous est une association et une plate-forme pour repenser les modes de gouvernance propres à soutenir la transition en cours.

  • La FEVE (Formation et Expérimentation au Vivre Ensemble) propose aux jeunes des outils pour apprendre les bases du vivre-ensemble et de la connaissance de soi, ainsi que des formations pour aider les personnes à monter et à tenir leurs projets collectifs dans la durée.

  • Le mouvement Colibris est une association et un réseau citoyen œuvrant sur les questions d’écologie. Il a notamment lancé un vaste programme autour de la création et l’accompagnement d’Oasis, des écolieux qui proposent des alternatives durables et qui se reconnaissent dans un cahier des charges autour de grandes lignes directrices telles que le soin à la terre, le travail sur le vivre-ensemble, l’habitat écologique. Plusieurs formations en ligne (MOOC) ont été proposées sur ces sujets.

  • L’Intelligence collective

3- Des pratiques de reliance en profondeur à la nature

Pour accomplir une conversion écospirituelle digne de ce nom et, par là-même, apporter des réponses de vie au processus de destruction généralisée provoquée par la séparation de l’humain et de la nature, il est essentiel de retrouver et expérimenter un lien d’intimité avec la Terre et tous les êtres qui l’habitent. C’est ce que proposent divers courant de « reconnexion », à la confluence entre la spiritualité, l’écopsychologie, l’écologie, la psychologie et la science (biomimétisme, physique quantique…).

On peut citer par exemple « Travail qui relie », développé par l’écophilosophe Joanna Macy, une méthodologie très puissante de transformation individuelle et collective au service de la Terre et du Vivant. En pleine efflorescence en Europe, il s’expérimente dans des ateliers en groupe à travers une spirale en quatre temps : s’ancrer dans la gratitude pour la vie ; reconnaître et honorer notre douleur pour le monde ; changer de vision, voir avec des yeux neufs ; retrouver notre puissance d’agir et s’engager dans une action juste.

Un autre courant, hérité de la vision des « Eight Shields » qui nous vient des Etats-Unis, se propage à en France, notamment à travers le film L’Autre Connexion, d’une école dans la forêt au Canada.

  • Le Travail qui relie et l’écospychologie
  • L’association Terr’eveille promeut le Travail qui Relie, une méthodologie et une vision du monde développées par Joanna Macy,par le biais d’ateliers d’un ou plusieurs jours en Belgique et en France, pour qu’il puisse toucher, inspirer et servir de ressource aux personnes qui souhaitent s’investir dans le « changement de cap » vers une société qui soutient la vie.
  • La sylvothérapie ou les bains de forêts

  • L’association Gens des Bois propose de retrouver les sagesses des peuples racines et les savoirs traditionnels qui peuvent apprendre à notre modernité à vivre de façon pérenne sur cette terre. Gens des Bois invitent à renouer le dialogue avec la nature et à se reconnecter à nos racines sauvages pour retrouver notre juste place au sein de la grande communauté du Vivant.  
  • Le principe des 8 shields

  • Le film : L’Autre Connexion, une école dans la nature sauvage. 

  • Les Eight Shields, mouvement mondial de reconnexion à la nature.

  • La communication avec les plantes

4- Héritage des sagesses premières

Perceptible comme une vague de fond, l’héritage des sagesses premières dans ses diverses formes d’expression – harmonie avec la nature, chamanisme, rituels de guérison, quête de vision, hutte de sudation, paroles des ambassadeurs des peuples racines tels que les Kogis ou les Kichwas de Sarayaku… – vient nous interpeller, nous inspirer et nous accompagner sur le chemin des retrouvailles avec le Vivant.

Des associations pour défendre les droits des peuples et de leurs terres ont vu le jour en occident, et certaines sont très actives en France.
Elles nous permettent d’être reliés à la sagesse de ces peuples et de nous en inspirer pour relever les défis de notre civilisation coupée de ses racines.

Parmi elles :

  • Les apports des Kogis et l’Association Tchendukua.

L’Association Tchendukua – Ici et Ailleurs, a été fondée par Eric Julien en 1997 pour permettre aux Indiens Kogis de Colombie et à d’autres peuples autochtones de retrouver leurs terres et leur culture ancestrales, mais également pour engager un dialogue créatif avec eux. Des stages de  d’immersion en nature et d’apprentissage des « techniques premières » sont régulièrement organisés par l’Ecole pratique de la nature et des savoirs.

  • Les apports des Quetchua et l’association Frontière de vie.

L’Association Frontière de Vie mérite également d’être citée pour le remarquable travail effectué pour défendre les intérêts du peuple Kichwa de Sarayaku en équateur mais aussi pour faire entrer dans la constitution équatorienne le droit de la nature. Un exemple inspirant !

  • Le chamanisme et rituels ancestraux, Etc.

5- L’écoféminisme

Couplé à ces courants, celui de l’écoféminisme met en évidence la corrélation entre l’exploitation des femmes et celle de la Terre. Lécoféminisme propose des chemins de réconciliation avec notre planète en encourageant à sortir d’un modèle de société qui est non seulement anthropocentré, mais aussi « androcentré » et majoritairement patriarcal.

  • Cercle de femmes en nature ;
  • Militantisme au féminin ;
  • Les grandes figures de l’engagement écologique.

6- La relation pacifiée aux animaux

L’association TAAC – The Animal Alliance Chanel – propose d’explorer de nouveaux chemins de relation entre l’humain, les animaux et le vivant et a organisé un colloque « Dialogues avec l’animal » donnant lieu à un ouvrage aux éditions du Souffle d’Or.

7- Autres initiatives porteuses

  • L’association Terre et Humanisme, créée par Pierre Rabhi, œuvre pour la transmission de l’agroécologie comme pratique et éthique visant l’amélioration de la condition de l’être humain et de son environnement naturel, au nord comme au sud.
  • Enercoop est un fournisseur d’énergie 100% renouvelables, transparent sur ses sources d’approvisionnement.
  • Le wwoofing est un mode d’engagement au service de la terre qui s’exprime dans le cadre d’un vaste réseau en France et dans le monde.

  • Le Global Ecovillage Network (GEN). Réseau des écovillages dans le monde.

  • Gaïa Education est un programme éducatif visant à promouvoir une nouvelle conscience globale qui considère la planète comme un organisme vivant, avec l’humanité comprise comme une partie intégrante du tout. Il propose, à travers l’Ecovillage Design Education (EDE) des programmes d’éducation à la conception d’écovillage  dans plus de 40 pays dans des contextes allant des communautés tribales et traditionnelles aux écovillages intentionnels, des taudis urbains aux universités et aux centres de formation. Ils se donnent notamment  à Findhorn et à Damanhur.
  • Le Schumacher College en Angleterre propose un programme d’enseignement autour des nouvelles valeurs et des nouveaux paradigmes dans une approche écospirituelle
  • Institut Momentum, fondé en 2011 par Yves Cochet, est un laboratoire d’idées sur les issues de la société́ industrielle et les transitions nécessaires pour amortir le choc social de la fin du pétrole et qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs.
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